
Face aux plans de licenciement et aux bas salaires, la solution ne peut venir d’un repli national, qui lie la classe ouvrière à son exploiteur direct. Les travailleurs ont plus à gagner à se solidariser des luttes de leurs collègues à l’étranger. Les nombreuses grèves en Chine ont permis d’augmenter les salaires des ouvriers d’industrie, qui dépassent aujourd’hui ceux d’Europe de l’Est ou du Mexique. Celles dans l’automobile ou chez Boeing aux États-Unis ont plus apporté pour le pouvoir d’achat des travailleurs américains que n’importe quelle « protection » tarifaire.
L’ouverture d’usines dans de nouvelles régions du monde est une bonne chose. Pas parce qu’elle permet à toute l’humanité de partager les « joies » de l’exploitation, mais parce qu’elle accroît la puissance numérique de la classe ouvrière, et donc sa capacité à renverser le capitalisme. Qu’ils ouvrent ou ferment les frontières aux marchandises et capitaux, les capitalistes cherchent à mettre les travailleurs en concurrence les uns avec les autres. Seul un contrôle démocratique des usines par les travailleurs eux-mêmes permettra de choisir la localisation des usines en fonction des besoins, en partageant le travail entre tous, et non pour le profit maximum.
MS
Sommaire du dossier
- La guerre commerciale de Trump : une guerre impérialiste pour restaurer l’hégémonie américaine
- La bourgeoisie américaine face au coup de poker de Trump
- Protectionnisme et libre-échange : deux facettes d’une même politique
- Un jeu à somme nulle ?
- Réciproques comme le marteau et son clou
- Souveraineté nationale ou indépendance de classe ?
- « Travailleurs de tous les pays, unissons-nous »
- Automobile : barrières douanières, brume électrique et ombres chinoises