Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé sa dissolution et la fin de plus de quarante ans de lutte armée menée contre l’État turc pour reconnaître l’autonomie de la région où vivent 17 millions de Kurdes, qui représentant 20 % de la population du pays. C’est le 27 février dernier que leader du PKK, Abdullah Öcalan, qui croupit depuis 1999 dans les prisons du régime, avait appelé à déposer les armes et de mettre fin à une guérilla qui a fait plus de 40 000 morts depuis 1984. Mais, malgré cette dissolution, la répression continue contre les Kurdes, la Turquie bombardant même régulièrement ceux qui vivent en Syrie dans la région autonome de la Rojava. Il est donc peu probable que la disparition du PKK change quoi que ce soit à leur sort. Écartelés entre la Turquie, la Syrie, l’Irak et l’Iran, les 40 millions de Kurdes se battent depuis des décennies pour qu’on leur reconnaisse une existence nationale. En vain jusqu’à présent…