Lors d’une audience devant la cour d’appel d’Alger, le parquet a requis dix ans de réclusion contre l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, le double de la peine à laquelle il avait été condamné en première instance y a trois mois. Il est toujours accusé « d’atteinte à l’unité nationale, outrage à corps constitué, pratiques de nature à nuire à l’économie nationale et détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays », alors qu’en fait son seul tort est de s’être montré critique à l’égard du régime. Aujourd’hui âgé de 80 ans et atteint d’un cancer de la prostate, il risque de mourir en prison. Nous sommes loin de partager les idées de Sansal qui s’exprime, souvent, dans des publications marquées très à droite. Mais ce procès est une mascarade comme la plupart de ceux intentés aux opposants du président Tebboune. Sansal doit être libéré.