Nos vies valent plus que leurs profits

La guerre ça tue, mais ça leur rapporte !

Au dernier sommet de l’Otan, les pays participants se sont engagés à porter la part de leurs dépenses militaires à 5 % de leur produit intérieur brut (PIB).

La France – troisième exportateur d’armes dans le monde – consacre aujourd’hui environ 60 milliards par an à ses propres dépenses militaires. Avec 5 % du PIB, on passerait à l’équivalent actuel de 150 milliards, soit 2,5 fois plus. Pour comparaison, le budget de l’Éducation nationale est d’un peu moins de 90 milliards d’euros et il n’augmente guère. Dans toute l’Europe, les budgets militaires explosent : seule l’Espagne a refusé de tels budgets dont tout le monde sait qu’ils seront financés par des coupes dans toutes les dépenses utiles à la population – éducation, santé, services publics.

Le souverainisme, et son pendant le militarisme, sont prônés par tous les dirigeants des partis institutionnels, de l’extrême droite à LFI. Une idéologie mortifère dont ils voudraient imprégner toute la société, à commencer par la jeunesse. Et qui s’inscrit dans le contexte de sales guerres dont les populations sont les premières victimes : Palestine, Ukraine, Russie, Israël, Soudan, RDC, Iran, Libye, Syrie, Inde, Pakistan, la liste est longue des pays où le canon tonne.

Ce que révèlent ces tensions militaires croissantes, c’est une période d’instabilité liée à la redéfinition des rapports de force, aujourd’hui surtout palpable sur le plan économique, entre grandes puissances impérialistes. Cette instabilité ne fait que commencer, elle n’est pas près de se résorber.

 

 


 

 

Le monde des marchands de mort — Sommaire du dossier