Nouveaux épisodes dans le feuilleton de l’année : Trump et les droits de douane. Donnant un grand coup de pied dans la fourmilière des négociations avec l’Union européenne, Trump menace à nouveau de taxer toutes les exportations européennes à 30 % au 1er août. Et, les droits de douane étant devenus un couteau multifonctions, il s’en prend aussi au Brésil, cette fois pour défendre son copain Bolsonaro, l’ex-président brésilien qui, suivant son exemple justement, n’avait pas accepté sa défaite à la présidentielle et avait fomenté un coup d’État.Mardi 17 juillet, le parquet brésilien a réclamé la condamnation de Jair Bolsonaro, ancien président d’extrême droite du Brésil de 2019 à 2022, à 40 ans de prison pour tentative de coup d’État. Suite à cette déclaration, Bolsonaro a été placé sous bracelet électronique par la Cour suprême, qui le soupçonne d’avoir tenté de fuir le pays en plein procès.
Un tel affront ne pouvait pas être toléré par son plus fidèle soutien, celui qui le « traite comme un frère », Donald Trump. Mesures de rétorsion contre le Brésil (augmentation de 50 % des taxes douanières), pressions sur les juges traitant l’affaire (interdiction de visa pour les États-Unis) font partie de l’arsenal mobilisé par le président états-unien pour obtenir la libération de son ami. Si Bolsonaro disparaissait de la scène politique brésilienne, qui défendrait une politique pro États-Unis, alors que Lula se tourne vers la Chine ? Après tout, il ne s’agit que de mettre sous pression des juges ou asphyxier les classes populaires pour maintenir l’hégémonie des États-Unis : un rôle dans lequel Trump excelle !
Ainhoa Bosc
