Nos vies valent plus que leurs profits

Plan d’économie : le patronat en rêvait, Bayrou l’a tenté

Après des mois d’inertie provoquée par l’absence de majorité parlementaire, le plan d’économies de Bayrou est un condensé d’attaques contre le monde du travail. Sous prétexte d’un « dérapage » de la dette, il veut imposer une thérapie de choc avec 43,8 milliards d’économies sur notre dos :

  • Un tiers des fonctionnaires partant à la retraite ne seraient pas remplacés. Cela représente 3 000 postes supprimés dès 2026, donc des conditions de travail et un service aux usagers dégradés.
  • Le gel en 2026 des pensions de retraite et des prestations sociales (de l’État, de la sécurité sociale, des collectivités), bloquées au niveau de 2025. Avec l’inflation, c’est tout simplement une baisse des revenus des plus modestes, qui rapporterait à l’État 7 milliards d’euros.
  • Le gel des dépenses de l’État, sauf pour rembourser la dette et financer l’armée ! Pas de revalorisation salariale pour les fonctionnaires, ni de progression du budget pour les services publics comme l’éducation, mais des dizaines de milliards pour les banques et les industriels de l’armement.
  • Le gel du barème de l’impôt sur le revenu (en principe ajusté sur inflation), pour prélever davantage (et faire payer des centaines de milliers de foyers en plus). Et un alourdissement de la fiscalité des retraités prétendument « aisés » qui gagnent plus de… 20 000 euros par an, 1670 euros par mois !
  • Une baisse de 5 milliards du budget de la Sécurité sociale : franchise médicale doublée, restrictions du dispositif Affections longue durée (ALD) pour les malades chroniques…
  • La suppression de deux jours fériés : deux jours de travail gratuit tous les ans ! À cela s’ajouterait une nouvelle réforme du droit du travail et une énième baisse des allocations chômage.

Vous l’aurez remarqué : rien pour faire payer les riches ou les grandes entreprises.

H. W.

 

 


 

 

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