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Le groupe de conseil McKinsey, très proche de Macron, de nouveau dans la tourmente

Les locaux de McKinsey ont été de nouveau perquisitionnés dans le cadre de l’enquête pénale concernant les conditions d’intervention de ce cabinet de conseil dans les campagnes électorales d’Emmanuel Macron. L’affaire était partie d’une commission d’enquête parlementaire qui avait qualifié, en 2022, de « phénomène tentaculaire » les missions confiées aux cabinets privés par l’État, dont McKinsey, depuis l’arrivée au pouvoir de Macron en 2017. Le parquet national financier avait d’abord ouvert, le 31 mars 2022, une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée à l’encontre de McKinsey, pour un possible montage fiscal de ses entités françaises qui leur auraient permis de ne verser aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020. Six mois plus tard, il avait lancé deux informations judiciaires, notamment pour « tenue non conforme de comptes de campagne », portant sur les conditions d’intervention de cabinets de conseil dans les campagnes électorales de 2017 et 2022 d’Emmanuel Macron et élargie depuis aux années 2015 et 2016, et pour favoritisme. Des perquisitions ont déjà eu lieu au domicile de dirigeants et anciens dirigeants de McKinsey, au ministère de la Santé, au siège parisien de la société de conseil et à ceux de Renaissance, le parti de Macron, et de l’association de financement de Renaissance. Les sommes détournées se chiffrent en dizaines de millions d’euros… aux dépens du contribuable.