La cour d’appel de Tunis a prononcé des peines allant jusqu’à 45 ans de prison contre 37 opposants au président Kais Saied. La majorité des prévenus sont détenus depuis leur arrestation au printemps 2023 et poursuivis pour « complot contre la sûreté de l’État » et « adhésion à un groupe terroriste ». Des accusations parfaitement bidonnées. L’ONG Human Rights Watch (Veille sur les droits humains) a dénoncé « une campagne de répression contre toute forme de critique ou dissidence » et demandé l’annulation des peines prononcées. Depuis un coup de force de l’été 2021, par lequel il s’est octroyé les pleins pouvoirs, Saied a fait la chasse à tous les opposants et des dizaines d’avocats, de journalistes, de militants humanitaires et de syndicalistes sont détenus pour des accusations de complot ou en vertu d’un décret sur les fausses informations. Un important recul des droits et libertés dans le pays dénoncé par nombre d’ONG tunisiennes et étrangères.