Un tribunal d’appel de Tizi Ouzou a condamné à nouveau à sept ans de prison le journaliste sportif français Christophe Gleizes, collaborateur des magazines So Foot et Society. Celui-ci est détenu depuis sa condamnation fin juin pour « être entré dans le pays avec un visa touristique », pour « apologie du terrorisme » et « possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national ». Il s’était rendu en Algérie pour rédiger un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK). La justice lui reproche d’avoir été en contact, lors de ce reportage, avec un dirigeant de la JSK, qui serait également l’un des responsables du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, classé terroriste par les autorités algériennes en 2021. L’ONG Reporters sans frontières a dénoncé une « décision aberrante ». En fait les accusations portées contre lui se sont révélées largement infondées. Mais qu’importe. Gleizes n’est qu’un pion, un otage, dans la gué-guerre que se livrent depuis des mois Paris et Alger. Raison de plus pour réclamer sa libération.