Flagrant déni, une ONG d’investigation et de défense des victimes de violences policières, vient de publier un rapport d’enquête intitulé : Police des polices : pourquoi il faut tout changer. Ce rapport critique sévèrement le système de police des polices, notamment l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) et l’IGGN (Inspection générale de la gendarmerie nationale). Selon l’étude, depuis dix ans l’impunité policière a augmenté, on assiste à une augmentation de la « délinquance policière » et à une dégradation de son traitement judiciaire. Enfin les enquêtes étant menées par des policiers ou gendarmes sur leurs propres collègues, cela ouvre la voie à toutes les compromissions. Pas étonnant dans ces conditions que lesdites enquêtes sont de moins en moins efficaces, avec un taux d’élucidation passé de 68 % en 2016 à 51 % en 2024. Comme le résume un des avocats de l’association, maître Mohamed Jaite, la police des polices est devenue une « machine à valider, à justifier, et à blanchir les policiers ». La bourgeoisie a toujours protégé ses chiens de garde, mais il semble que, dans cette période d’offensive contre les classes populaires, elle ne fasse même plus semblant de leur imposer un minimum de retenue.