On ignore généralement que, même morts et enterrés, les ex-présidents continuent de grever le budget de l’État. L’historique des subventions versées aux fondations et associations, publié par les services de la Première ministre, montre que l’an dernier les diverses fondations qui s’occupent d’entretenir la mémoire des grands hommes qui ont occupé en leur temps le palais de l’Élysée ont reçu au total plus de 1,5 million d’euros d’argent public. Arrive largement en tête la fondation dédiée à de Gaulle (780 000 euros), suivie loin derrière de celle de Mitterrand (319 000 euros), puis de Pompidou (280 000 euro) et bonne dernière de Giscard d’Estaing (240 000 euros). Certains ont déjà calculé que l’entretien du président de la République et de ses divers services coûtait plus cher aux contribuables français que celui de la monarchie aux contribuables britanniques. Avec, en plus, la prise en charge des présidents défunts, la facture risque encore de s’alourdir.