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Les patrons mettent les travailleurs aux fers électroniques

Lu dans la presse d’extrême gauche turque

Sur le site de UID-DER (Association de solidarité internationale des travailleurs) https://uidder.org/

D’hier à aujourd’hui, les pratiques auxquelles les propriétaires du capital soumettent les travailleurs, au mépris de la dignité humaine, se transforment en pratiques ordinaires de la vie professionnelle au fur et à mesure que la lutte des classes régresse.

Récemment, nous avons appris que les ouvriers travaillant pour la société TSM sur le site de construction de la centrale nucléaire d’Akkuyu ont été équipés de GPS, c’est-à-dire de dispositifs de suivi électronique au poignet. Les ouvriers doivent porter le dispositif de suivi lorsqu’ils commencent à travailler le matin et ne l’enlèvent qu’à la fin de leur travail. Ils sont suivis partout, du site de travail à la cafétéria et même aux toilettes. Par exemple, si dans un poste où 40 personnes sont censées travailler on en voit davantage, on intervient immédiatement et on demande des comptes. Si les travailleurs enlèvent leur bracelet pendant les heures de travail, même accidentellement, leur salaire de la journée en est d’autant réduit. Un travailleur affirme même qu’il a enlevé son bracelet pour faire ses ablutions et que c’est pour cette raison que son salaire a été déduit.

Malheureusement, ces informations ne sont pas surprenantes. Le pouvoir politique et les milieux du capital qui construisent cette centrale au prix de la mise en danger de la nature, des êtres vivants et de l’avenir de l’humanité, ne se soucient évidemment pas le moins du monde de nous, les travailleurs, et nous traitent comme des esclaves.
[…]

Signé : un travailleur de l’industrie pétrochimique à Gebze, le 17 juillet 2023.

 

 


 

 

Remarque : Ça ne nous surprend pas non plus, côté patrons on n’arrête pas le progrès. Mais précisons pour nos lecteurs ici en France que la centrale nucléaire en question, la toute première du pays, sur le site de laquelle la gestion du personnel innove, est construite par la compagnie russe Rosatom. Quatre tranches sont prévues, fournissant au total 4 800 mégawatts, dont la première, achevée, recevait en avril dernier sa première fourniture de combustible nucléaire. Un baptême de la centrale salué en commun (mais en vidéoconférence, aucun des deux n’ayant pu effectuer le voyage prévu) le 27 avril par Recip Erdoğan et Vladimir Poutine. On n’arrête pas le commerce.

 

 

Capture d’écran de la vidéoconférence