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À lire sur la Palestine et Israël : romans

La Tour d’Ezra, d’Arthur Koestler

Écrit en 1945, ce roman de Koestler suit les pérégrinations et l’évolution politique de Joseph, un jeune Juif anglais qui part s’installer en Israël à la fin des années 1930 pour fuir l’antisémitisme. On y voit la réalité des kibboutz, une forme d’idéal socialisant… sur fond de spoliation des terres palestiniennes. On y voit le rôle des milices paramilitaires sionistes et la politique de la Grande-Bretagne qui joue les uns contre les autres en fonction de ses intérêts.
Diverses éditions mais épuisé, donc à trouver en occasion.

 

 


 

 

L’Attentat, de Yasmina Khadra

Un chirurgien israélien arabe découvre que la kamikaze qui vient de se faire exploser dans un restaurant de Tel-Aviv est sa femme. Il essaie alors de comprendre.

Pocket, 2006, 245 p., 8,30 €

 

 


 

 

La maison aux orangers, de Claire Hajaj

Une histoire d’amour entre un Palestinien exilé et une Anglaise juive sur fond de traumatismes de l’expropriation et de l’exil, de racisme.

Le livre de poche, 2019, 480 p., 8,70 €

 

 


 

 

Le Livre des reines, de Joumana Haddad

Quatre générations de femmes au Moyen-Orient, du génocide arménien au conflit israélo-palestinien et aux luttes entre chrétiens et musulmans au Liban et en Syrie.

Actes Sud (Babel), 2021, 272 p., 8,30 €

 

 


 

 

La Porte du soleil, d’Elias Khoury (1998)

Pour tenter de tirer du coma son père spirituel, héros de la résistance palestinienne, le narrateur raconte les événements de la guerre civile libanaise tout juste achevée, les épisodes marquants de sa propre existence et les itinéraires souvent douloureux d’une poignée d’hommes et de femmes happés par l’histoire après leur expulsion de Galilée en 1948.

Actes Sud (Babel), 1998, 704 p. 12,70 €

 

 


 

 

Une femme fuyant l’annonce, de David Grossman

Une femme fuit Jérusalem pour ne pas être joignable. Son fils, qui finit son service militaire, est parti en mission spéciale de 28 jours dans une ville palestinienne et elle craint qu’il soit tué. Elle part sur les routes de Galilée, avec ses souvenirs dont celle de la rencontre avec son ex-mari et son premier amour pendant la guerre des Six Jours.

Points, 2012, 783 p., 9,50 €

 

 


 

 

Polars de Batya Gour (écrits et publiés entre la fin des années 1980 et 2006)

Des intrigues policières, prétextes à des descriptions de la société israélienne, ou plutôt des micro-sociétés à l’intérieur du pays. Discrimination ethnique, pauvreté, chômage, nouveaux immigrants ou vol d’enfants yéménites sont les sujets de Meurtre sur la route de Bethléem ou Le Meurtre du samedi matin.

Édités en livre de poche.

 

 


 

 

Terminus Tel-Aviv, de Liad Shoham

Plongée dans le monde trouble des immigrés clandestins en Israël, entre ONG, mafia, kidnappings et trafic d’armes après le meurtre d’une activiste de la défense des immigrés.
10-18, 2015, 480 p., 5,17 €

 

 


 

 

Le poète de Gaza, de Yshai Sarid

Dans le but de stopper une nouvelle vague d’attentats suicides, un agent des services secrets israéliens se voit confier une mission particulière : il doit attirer en terrain neutre le haut responsable d’un réseau terroriste. Son appât : le père de ce dernier, intellectuel et poète palestinien atteint d’un cancer en phase terminale.

Babel, 2013, 224 p., 8 €

 

 


 

 

La mort du khazar rouge, de Schlomo Sand

Schomo Sand, professeur d’histoire à l’université de Tel-Aviv, met en scène dans ce premier roman policier les débats qui traversent la culture politique israélienne, la paranoïa et l’incapacité des services de sécurité et surtout la force du récit biblique sur les origines de l’État hébreu auquel il ne faut pas toucher.

Points, 2020, 384 p., 8,70 €

 

 


 

 

Duel à Beyrouth, de Mishka Ben-David

Limogé du Mossad, Ronen disparaît des radars après l’échec d’une mission contre un dirigeant du Hezbollah, responsable d’attentats-suicides en Israël. Premier roman d’espionnage d’un ancien du Mossad, publié en Israël en 2002.

Nouveau Monde, 2023, 360 p., 18,90 €

 

 


 

 

Un détail mineur, d’Adania Shibli

Le roman d’Adania Shibli s’appuie sur une histoire vraie. Un officier israélien qui enlève, viole, puis tue une femme bédouine en août 1949 dans le désert du Néguev. Puis on suit l’enquête d’une jeune palestinienne sur ces faits, dont elle prend connaissance en lisant le journal quelques décennies plus tard. La narratrice fait un pied-de-nez à tous ceux qui veulent faire taire cette histoire coloniale, en franchissant le « barrage de la peur », pour aller à la rencontre de celle dont le prédateur a nié la parole. Ce récit croisé de deux femmes nées le même jour à 25 ans d’intervalle est une plongée au cœur de la barbarie des massacres, de l’exil forcé et du viol qui sous-tendent la colonisation.

Actes Sud (Sindbad), 2020, 128 p., 16 €

 

 


 

 

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Notre dossier Palestine (novembre 2023)