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À Marseille, la préfecture ne nous fera pas taire !

À Marseille, la préfecture des Bouches-du-Rhône a voulu interdire la manifestation de soutien avec le peuple palestinien du samedi 9 décembre. Elle a pris pour prétexte un risque d’incitation à la haine et à la violence, car une vidéo du collectif Urgence Palestine Marseille (UPM) faisait référence à l’anniversaire de la première intifada. Mais trois jours plus tôt, c’est déjà un autre rassemblement aux flambeaux pour la paix en Palestine qu’elle avait fait interdire !

Le collectif UPM et l’inter-orga Palestine1 se sont immédiatement organisés pour déposer un référé liberté et publier un communiqué commun pour dénoncer « une attaque contre les libertés démocratiques » au motif que « le mouvement de solidarité dérange ».

Une attaque loin d’être isolée

Depuis début octobre, Macron et Darmanin cherchent à s’opposer à tout mouvement de soutien au peuple palestinien. Mais les interdictions de manifestations, les amendes, les arrestations et les garde-à-vue n’ont pas empêché l’expression d’une solidarité parmi bien des travailleurs et travailleuses et dans la jeunesse. Une solidarité qui a fini par s’exprimer massivement dans les rues, en France comme partout dans le monde. Si le gouvernement a cherché à taxer ce mouvement de soutien au terrorisme, puis d’antisémitisme, ou encore de vouloir importer le conflit en France, ce n’est que pour masquer son soutien inconditionnel au gouvernement d’extrême droite de Netanyahou. Un soutien au pays qui agit comme le gendarme des intérêts des impérialistes au Moyen-Orient, région si importante pour les profits des grands groupes capitalistes.

Après avoir dû reculer un moment, l’État tente un nouveau tour de vis comme en témoignent les interdictions de réunions publiques2 ou les tentatives d’interdictions de manifestation comme à Nice ou les pressions pour changer le parcours comme à Paris. Une offensive pour refermer cette mobilisation dont il ne voulait pas avant la période de Noël ?

Mais avec la reprise des bombardements à Gaza, et notamment dans le sud de l’enclave, la critique de la politique génocidaire de l’État d’Israël reste plus que nécessaire. Aux milliers de victimes, il faut ajouter les dizaines de milliers de blessés, les centaines de milliers de réfugiés… Dans le même temps, les victimes se multiplient en Cisjordanie… Et le bilan va encore s’aggraver puisque Netanyahou continue ce nettoyage ethnique qu’il veut justifier comme une « juste guerre ».

Maintenir la pression

C’est donc cette nécessité de continuer et d’amplifier l’expression de notre solidarité avec le peuple palestinien qu’ont rappelé UPM et l’inter-orga Palestine, rejoints par l’UD-CGT 13 dans une conférence de presse samedi 9 décembre pour annoncer que la manifestation aurait bien lieu3. « Nous n’en démordons pas, la critique de l’État colonial d’Israël est nécessaire pour pouvoir discuter de l’avenir du Moyen-Orient. »

Pas loin d’un millier de manifestants ont défilé une nouvelle fois à Marseille avec toute la détermination que nécessite l’urgence de la situation en Palestine au son de « Gaza, Gaza, Marseille est avec toi », « Nous sommes tous des Palestiniens »… et bien d’autres encore. La manifestation s’est terminée par des prises de parole devant l’Hôpital européen pour apporter du soutien aux soignants de Gaza. Avant de se séparer en se fixant deux nouveaux rendez-vous pour des manifestations cette semaine.

Correspondant

 

 


 

 

1 Inter-orgas composés d’Urgence Palestine Marseille, de Marseille Gaza-Palestine, d’Action-Palestine Marseille, de l’Association France Palestine solidarité, de BDS-Provence, du Comité étudiant Palestine Marseille, de l’Union juive Française pour la paix, du Front Uni des immigrations et des quartiers populaires, de l’Antifa social club Marseille, de Solidaires étudiant.e.s Aix-Marseille, de la France insoumise, des Jeunes communistes 13, de l’Association nationale des communistes 13, de Révolution permanente, et du Nouveau Parti anticapitaliste 13.

2 Lire le communiqué du NPA Grenoble-Isère https://npa-revolutionnaires.org/communique-de-presse-du-npa-grenoble-isere-reunion-publique-du-npa-encore-interdite/

3 Le référé liberté a obtenu la levée de l’interdiction de la préfecture.