Il y a cinq ans, le 17 mars 2020, le pays, pour la première fois de son histoire, se confinait pour tenter d’empêcher la propagation du virus du Covid-19. Il était apparu en Chine cinq mois auparavant et le 11 mars l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait déclaré l’état de pandémie mondiale. Le virus infecta 777 millions de personnes à travers le monde et causa plus de 7 millions de morts, un chiffre sans doute largement sous-évalué. Aujourd’hui les experts de l’OMS soulignent que « la question n’est pas de savoir s’il y aura une nouvelle pandémie, mais de savoir quand elle aura lieu ». Et de rappeler qu’en vingt ans, le nombre de maladies infectieuses a été multiplié par cinq et que, dans leur grande majorité, ces maladies émergentes sont des zoonoses, c’est-à-dire qu’elles viennent d’agents pathogènes transmis d’animaux à l’homme. Or, avec la déforestation et la réduction des espaces laissés à la faune, les contacts se multiplient, et avec eux les risques. Conclusion : « En 2025, le monde n’est pas prêt à combattre une nouvelle menace pandémique. » Ce qui n’est guère rassurant, d’autant plus que les fonds dont dispose l’OMS ont drastiquement été coupés par l’administration Trump qui met de plus en avant une politique résolument anti-vaccin.