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À voir sur la Palestine et Israël : films

Alam, film de Firas Khoury

Un film sorti en salle à l’été 2023 qui, sans poncifs ni caricatures, s’intéresse à la naissance de l’engagement politique de jeunes « Palestiniens d’Israël », les petits-enfants de celles et ceux qui sont restés sur leur terre après 1948. Ils sont environ deux millions aujourd’hui (20 % de la population totale) et sont traités comme des citoyens de seconde zone : discriminations à l’embauche ou pour acquérir un logement, sous-financement des écoles arabes, permis de conduire accordés au compte-goutte, habitations délabrées… À regarder en ayant en tête le mouvement du printemps 2021 qui a vu, pour une des premières fois, les jeunes Arabes israéliens descendre massivement dans la rue au même moment que les Palestiniens des territoires occupés : ensemble contre la politique coloniale et guerrière de l’État israélien.

 

 


 

 

Et il y eut un matin, film d’Eran Kolirin (2022)

Sami a grandi dans un village arabe d’Israël mais depuis qu’il vit à Jérusalem où il mène une carrière prometteuse, il y retourne le moins possible. Le mariage de son frère l’y contraint, pour un moment qu’il souhaite le plus bref possible. Mais durant la nuit, l’armée israélienne encercle le village. Au lever du soleil, tous découvrent le mur qui a été édifié, les soldats postés, qui interdisent aux habitants le moindre déplacement. De quoi tout remettre en perspective, famille, vie professionnelle, et vision politique…

 

 


 

 

La Fiancée syrienne, film d’Eran Riklis (2004)

Le film se déroule sur une journée de juin 2000, celle de l’arrivée au pouvoir du président syrien Bachar el-Assad, mais surtout celle du mariage d’une jeune femme du Golan (territoire syrien annexé par Israël) qui doit dire adieu aux siens parce qu’elle part épouser un Syrien de Damas. La Syrie et Israël étant en conflit, elle ne pourra plus traverser la frontière une fois passée la zone tampon contrôlée par les soldats de l’ONU.

 

 


 

 

Valse avec Bachir, film d’Ari Folman (2008)

Documentaire d’animation dans lequel le réalisateur affronte sa culpabilité d’ancien soldat de Tsahal, enrôlé lors de la première guerre d’Israël contre le Liban en 1982 au moment des massacres de Palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila par les chrétiens phalangistes.

 

 


 

 

Paradise now, film de Hany Abu-Assad (2005)

Le récit se déroule en Cisjordanie et en Israël, et raconte l’histoire fictive de deux kamikazes palestiniens, depuis leur recrutement jusqu’à l’attentat suicide contre des civils israéliens en Israël.

Il s’agit du premier film palestinien à remporter le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère, ainsi que le premier film représentant la Palestine à être nommé à l’Oscar dans la même catégorie.

 

 


 

 

Les citronniers, film d’Eran Riklis (2008)

En Cisjordanie, le combat d’une femme palestinienne pour empêcher la destruction de son champ de citronniers, considéré comme une menace pour sa sécurité par son voisin, un ministre israélien, car pouvant cacher d’éventuels terroristes.
Une fiction inspirée d’un contentieux réel.

 

 


 

 

Le temps qu’il reste, film d’Elia Suleiman (2009)

C’est l’histoire d’une famille palestinienne à Nazareth de 1948 à nos jours. Film largement autobiographique : le réalisateur est un chrétien palestinien, citoyen d’Israël qui dresse le tableau de la vie quotidienne de ces Palestiniens restés chez eux et traités comme une minorité, avec l’omniprésence de l’armée israélienne.

Un film drôle sur fond de tragédie qui évoque un univers proche de Jacques Tati ou Nanni Moretti.

 

 


 

 

Ajami, film de Scandar Copti et Yaron Shani (2009)

Film réalisé pour la première fois dans l’histoire du cinéma israélien par un Juif et un Arabe israéliens, qui a eu la Caméra d’or mention spéciale à Cannes.

C’est un film noir sur fond de guerre des gangs à Jaffa, dans le quartier d’Ajami. Il dresse le tableau d’une société en souffrance où les relations entre Juifs et Arabes, chrétiens et musulmans, Arabes israéliens et Arabes des territoires palestiniens sont complexes.

 

 


 

 

Le cochon de Gaza, film de Sylvain Estibal (2011)

À Gaza, Jafaar, un pêcheur très pauvre, remonte un beau jour dans ses filets… un cochon, animal impur dans la culture musulmane, mais aussi dans celle des voisins juifs. Après avoir à tout prix voulu s’en débarrasser, Jafaar imagine une autre solution, plus lucrative. De ce point de départ absurde, Sylvain Estibal tire un récit drôle et intelligent sur le rapprochement de deux peuples.

 

 


 

 

When I saw you, film d’Annemarie Jacir (2012)

1967, après la guerre des Six Jours, Tarek, un gamin de 11 ans et sa mère, palestiniens, se réfugient en Jordanie. Ne supportant pas la vie dans ce camp de réfugiés, Tarek s’enfuit car il veut rentrer chez lui et il rejoint dans un camp d’entrainement de fedayin (combattants) palestiniens.

Un film palestinien acquis à la cause de l’OLP, très intéressant.

 

 


 

 

Le fils de l’autre, film de Lorraine Levy (2012)

Alors qu’il s’apprête à intégrer l’armée israélienne pour effectuer son service militaire, Joseph découvre qu’il n’est pas le fils biologique de ses parents et qu’il a été échangé à la naissance avec Yacine, l’enfant d’une famille palestinienne de Cisjordanie. La vie de ces deux familles est brutalement bouleversée par cette révélation qui les oblige à reconsidérer leurs identités respectives, leurs valeurs et leurs convictions.

 

 


 

 

Le dernier jour d’Ytzhak Rabin, documentaire d’Amos Gitai (2015)

Un film documentaire composé d’images d’archives et de reconstitutions fictives qui revient sur l’assassinat de Ytzhak Rabin (ancien Premier ministre israélien, signataire des accords d’Oslo) par un jeune Juif orthodoxe en 1995.
Un film passionnant sur le contexte politique de montée de l’extrême droite religieuse, de colonisation et de responsabilité, au minimum politique, de Netanyahou dans cet assassinat.

 

 


 

 

À l’ouest du Jourdain, documentaire d’Amos Gitai (2017)

Dans ce documentaire, Amos Gitai retourne, trente-cinq ans après un premier film, dans les territoires occupés de Cisjordanie. Il montre les ravages de la colonisation mais y rencontre aussi des gens qui n’ont pas renoncé à une réconciliation avec les Palestiniens.

Un film à la fois plein d’espoir et fataliste.

 

 


 

 

3 000 nuits, film de Mai Masri (2017)

Ce premier film d’une réalisatrice palestinienne, basé sur une histoire vraie, suit avec des ellipses l’emprisonnement de Layla pendant huit ans dans une prison israélienne dans les années 1980.. La caméra ne sort jamais de la prison, comme Layla et ses camarades.

Un film qui éclaire le conflit israélo-palestinien d’une manière originale, celle du sort des dizaines de milliers de prisonniers politiques palestiniens.

 

 


 

 

Gaza mon amour, film d’Arab et Tarzan Nasser (2020)

Issa, pêcheur de 60 ans, secrètement amoureux de sa voisine, couturière, pêche une statue d’Apollon phallique… qui va lui valoir des ennuis dans une société contrôlée par le Hamas.

Un film tendre et plein d’humour réalisé par deux jeunes Gazaouis. Où l’on voit la vie continuer malgré l’obscurantisme.

 

 


 

 

Farha, film de Darin J. Sallam (2021)

Ce film Netflix raconte la guerre de 1948 lors de la proclamation de l’État d’Israël, vue par les yeux d’une jeune fille palestinienne de 14 ans, cachée dans un cellier. L’horreur de la guerre qui contraste avec la vie d’avant la catastrophe. La réalisatrice jordanienne dit s’être inspirée d’une histoire vraie. Le film a fait l’objet de critiques du gouvernement israélien contre Netflix.

 

 


 

 

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Notre dossier Palestine (novembre 2023)