Nos vies valent plus que leurs profits

Académie d’Aix-Marseille : bonne nouvelle pour les contractuels !

À partir du 6 décembre dernier, des enseignants précaires de l’Éducation nationale, les contractuels, s’étaient vu refuser la reconduction de leur contrat, faute de budget. Remerciés du jour au lendemain, et laissant leurs élèves sans professeurs, cette décision du rectorat avaient scandalisé les profs, les parents d’élèves et les gestionnaires du rectorat épuisés de devoir gérer le désarroi de ces enseignants. En effet, dès septembre, les reconductions de contrats, promises fin juin, n’avaient déjà pas été honorées à la stupéfaction de toutes et tous.

Le 10 décembre, des agents de l’Éducation nationale étaient déjà en grève suite à la journée de grève du jeudi 5. Ils et elles ont été rejoints par des équipes d’enseignants, parfois significatives, qui venaient d’apprendre la situation d’un contractuel de l’établissement.

Une grosse centaine d’enseignants se sont donc retrouvés devant le Dasen (Direction académique des services de l’Éducation nationale) dès 8 h 30, devant les fenêtres mêmes où se tenait une réunion rassemblant les chefs de l’académie et des représentants du personnel. Si la direction académique a d’abord balayé d’un revers de la main la demande d’audience faite ce jour-là par les manifestants et les délégués syndicaux, elle a été contrainte de céder et de rencontrer les représentants du personnel et des parents d’élèves dans les jours qui ont suivi.

Devant cette petite affaire qui faisait mauvaise presse, la ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, Anne Genetet, n’a eu d’autre choix que de jouer la surprise et de faire les gros yeux, faisant mine d’être scandalisée par la décision des académies. La comédie de façade n’empêche pas que les budgets ont finalement été rallongés. Les contractuels ont pu signer leur contrat de travail dès cette semaine. Leurs contrats sont même rétroactifs, et leurs salaires non amputés. Comme quoi tout est possible !

Pourtant pas question d’en rester là, ce que nous exigeons maintenant, ce sont des contrats de zone de remplacement, signés pour l’année, comme ceux qui avaient été promis aux contractuels en juin dernier.

Correspondante