L’État a formé un pourvoi contre la décision de la cour administrative d’appel de Paris qui a reconnu sa responsabilité dans le scandale du chlordécone, un pesticide extrêmement toxique utilisé, avec son aval, dans les bananeraies de Martinique et de Guadeloupe et qui a contaminé les terres, les rivières, le littoral maritime et… plus de 90 % de la population adulte, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire. Les pouvoirs publics ont accordé à tour de bras des autorisations de vente d’insecticides à base de chlordécone alors même que l’on connaissait la dangerosité du produit. Et ce pour le plus grand profit des gros planteurs. Ce pourvoi est un signe de mépris néo-colonial de Paris à l’égard des Antillais et des Antillaises.