Après les premières manifestations du 27 décembre contre les mesures-chocs du président ultra-libéral Javier Milei, un appel à la grève générale a été lancé par la CGT, principale organisation syndicale du pays, pour le 24 janvier. Jamais, depuis la fin de la dictature militaire, un président ne s’était attaqué ainsi à la fois aux droits du Parlement, à ceux des travailleurs et de toute la société argentine. Son « Décret de nécessité d’urgence » est un concentré de la théorie réactionnaire du « choc néo-libéral » : modification ou abrogation de règles en matière de droit du travail, fin de l’encadrement des loyers ou de la loi luttant contre l’inflation sur les produits de première nécessité, mise en cause de la couverture de santé… Et ses projets ne s’arrêtent pas là. Il prévoit de modifier la loi électorale, en matière d’élections locales, et de sanctionner lourdement les individus pour « entrave » lors des manifestations. Au total, entre ce décret et les projets de loi envoyés par la présidence au Parlement, plus de 600 mesures réactionnaires et anti-ouvrières sont sur les rails. Ce n’est qu’en se mobilisant massivement, dans la rue et les entreprises, que les travailleurs pourront faire reculer Milei et son programme de soutien sans limite au patronat.