Nos vies valent plus que leurs profits
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Au nom de quoi les patrons dirigent-t-ils ?

Chaque année, les grandes fortunes s’envolent un peu plus. Il y a vingt ans, la première d’entre elles en France, Liliane Bettencourt, choquait avec ses 15 milliards d’euros accumulés, derrière les 46 milliards de dollars de Bill Gates. Aujourd’hui, le record est porté à 200 milliards. Nos salaires, eux, n’ont pas été décuplés. Alors d’où vient une telle accumulation ?

Rien qu’en une année, 2 600 milliards d’euros en bâtiments, machines et biens ou services de consommation sont produits par les travailleuses et les travailleurs en France : un chiffre en constante augmentation. En un an, l’équivalent en richesse de 13 Bernard Arnault sort des usines et des bureaux de ce pays, et de 500 à l’échelle du monde. Les grands patrons ne sont pas irremplaçables !

Au nom de leurs quelques milliards d’avance, pris sur notre travail antérieur, ces grands patrons s’arrogent le droit de décider de ce que deviennent toutes les nouvelles richesses, de qui a droit à quoi parmi les milliers de milliards créés à travers le monde. Et ils s’en gardent la plus grosse part sans avoir rien fabriqué eux-mêmes, ni de leurs mains, ni de leur cerveau, ni au prix de leur santé. Tout cela pour aller mener la vie de château et accroître leur capital, qui leur permettra l’année suivante d’en réclamer encore plus.

Alors quand les économistes et politiciens de la bourgeoisie nous expliquent qu’il ne faut pas trop taxer les riches, sinon ils s’enfuiront, il n’y a qu’une réponse possible : qu’ils s’en aillent tous !

Ils ne servent à rien d’autre qu’à pomper les richesses que nous produisons, en semant guerre et misère pour y parvenir. Et s’ils mettent les voiles, ils ne pourront partir ni avec les terrains et bâtiments, ni avec les machines, si ceux qui les utilisent décident ensemble de les garder.

Maurice Spirz