Le tribunal administratif de Toulouse, qui devait se prononcer sur la validité des autorisations environnementales liées au projet de l’autoroute A69 entre Castres et Toulouse, a reporté sa décision… dans les prochains mois. Pourtant, le 20 novembre dernier, la rapporteuse publique, une magistrale indépendante, s’était prononcée en faveur d’une annulation de l’autorisation du chantier, estimant qu’il n’y avait pas de « raison impérative d’intérêt public majeur » justifiant sa construction. Depuis, certains élus locaux et les entreprises du BTP impliquées dans ce projet se livrent à un lobbying intensif pour que cette annulation ne soit pas prononcée. Mais de toute façon, même si le chantier – qui continue comme si de rien n’était – était finalement abandonné, les dégâts écologiques qu’il a provoqués (abattage de centaines d’arbres, bétonnage de zones humides, saccage de forêts, destructions de haies et d’habitats naturels, etc.) seront sans doute irréversibles.