Nos vies valent plus que leurs profits

Bayrou a la mémoire qui flanche

Interrogé par une commission parlementaire sur les violences physiques et sexuelles qui avaient cours pendant des décennies à l’établissement catholique Notre-Dame de Bétharram, près de Pau, le Premier ministre a débuté son audition en affirmant sans rire : « De ces faits d’il y a trente ans, lorsque les échos sont apparus quelques semaines après ma nomination comme Premier ministre, je n’ai aucun souvenir à cette époque, je n’ai aucun document. » Un gros mensonge, un de plus. Mediapart en a recensé et documenté pas moins de quatorze au cours des trois derniers mots concernant cette affaire. Alors vouloir faire croire qu’en tant que conseiller général puis président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, député, ministre de l’Éducation nationale, maire de Pau et parent d’élèves, Bayrou n’avait rien vu, rien lu, ni rien entendu sur cette affaire, c’est nous prendre pour des billes. C’est sans doute la conception de l’éthique d’un politicien chrétien-démocrate bon teint et cul-béni.