Le Premier ministre, François Bayrou, et Marc Fesneau, le président de son parti, le Modem (Mouvement des démocrates), à l’Assemblée nationale, ont tous les deux menacé de ne pas soutenir la candidature aux élections municipales à Lille de la députée du Nord, Violette Spillebout, qui est pourtant de leur bord. La raison : cette dernière, qui co-présidait la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Bétharram — dans laquelle Bayrou est mouillé jusqu’au cou — se serait montrée trop offensive et trop intrusive au lieu de protéger son patron. En résumé elle a trop bien fait son travail et cela Bayrou ne lui pardonne pas. Pour le Béarnais la vengeance est un plat qui se mange chaud, quitte à s’asseoir sur la sacro-sainte séparation des pouvoirs.