Le rectorat de Bordeaux a lancé une inspection de Notre-Dame de Bétharram, l’établissement catholique des Pyrénées-Atlantiques au cœur d’un scandale de violences sexuelles et physiques se déroulant sur plusieurs décennies. La dernière (et seule) visite d’un inspecteur dans ce collège-lycée sous contrat remontait au printemps 1996. Ce n’est pas une exception. Le budget de l’enseignement catholique, qui scolarise plus de deux millions d’élèves, est abondé à 80-90 % par l’argent public. Mais il est rarement contrôlé, et encore moins sanctionné, par ses organismes de tutelle grâce notamment au réseau de complicités qu’il entretient dans la classe politique et jusqu’au plus haut niveau de l’État. D’où la multitude de violences sexistes et sexuelles dont il s’est rendu coupable, son recrutement élitiste, son opposition à la mixité sociale, etc. Mais cela va, parait-il changer. C’est la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne qui l’affirme. Grâce au déploiement de « 60 inspecteurs supplémentaires, 40 % des établissements privés sous contrat seront inspectés dans les deux prochaines années ». Et les 60 % restants ? Ils attendront encore 30 ans ?