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Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) : la municipalité s’accroche à « La Négresse »

Depuis 25 ans, l’association Mémoire et partage s’est donnée pour but la reconnaissance de la traite négrière et des méfaits de l’esclavagisme, notamment dans les villes de la côte atlantique. C’est dans ce cadre qu’elle avait demandé à la municipalité biarrote, dirigée par la maire Les Républicains Maider Arosteguy, de changer le nom de la rue, du quartier et de la gare SNCF de « La Négresse ». Par deux fois le tribunal administratif avait estimé que ce terme était « de nature à porter atteinte à la dignité humaine » et ordonné à la municipalité de l’abroger. Mais Arosteguy refuse d’obtempérer et a décidé de se pourvoir devant la Conseil d’État invoquant « la tradition », « le contexte », « la volonté des habitants », etc. Tous les arguments lui sont bons pour défendre cette dénomination à connotation raciste. Mais l’appel n’étant pas suspensif elle a jusqu’au mois prochain pour se conformer aux jugements.