Une chercheuse en mathématiques et sociologie qui travaille au laboratoire de recherches en informatique (Labri) qui dépend de l’université de Bordeaux et du CNRS, s’est vue du jour an lendemain interdite d’accès sans explication. Elle avait été recrutée pour analyser les controverses scientifiques relatives aux impacts environnementaux de l’intelligence artificielle. Mais son labo étant classé en « zone à régime restrictif » (ZRR) son accès dépend du bon vouloir d’un haut fonctionnaire chargé des questions de défense et de sécurité au ministère de l’Enseignement supérieur. Depuis, elle essaie vainement de connaitre les raisons de sa mise à l’écart mais l’université affirme ne pas les connaitre et n’avoir fait qu’appliquer une décision venue d’en haut. La Ligue des droits de l’homme et l’Association française de science politique appuient la chercheuse ainsi que le député écologiste de Gironde, Nicolas Thierry. Ce dernier a rappelé que « 930 laboratoires sont devenus des ZRR et de plus en plus d’étudiants sont blacklistés » du fait de leurs opinions. Vive la liberté académique !