Nos vies valent plus que leurs profits

Brésil : les assassins patronaux sont en liberté

De très nombreux témoignages recueillis par l’université fédérale de São Paulo mettent en lumière le rôle du grand patronat dans les crimes commis par la dictature militaire qui a régné au Brésil de 1964 à 1985. Parmi les très grandes entreprises citées, il y a notamment la compagnie pétrolière Petrobras, la plus importante d’Amérique latine et le groupe automobile Fiat. Leur rôle ne se limitait pas à une complicité passive. Non seulement le patronat a financé le coup d’État et la dictature, mais Fiat et Volkswagen ont, par exemple, fait enlever et assassiner des ouvriers de leurs usines. Volkswagen a même reconnu les faits et versé des indemnités à des familles de victimes. Mais aucun patron n’a été condamné par la justice pour ces crimes, car une loi d’amnistie les protège, adoptée en 1979… sous la dictature militaire.