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Budget 2025 : à nous de faire payer les riches !

Paris, février 2023

Le gouvernement a donc présenté son budget le 10 octobre dernier. Malgré les discours des éditorialistes bourgeois qui s’affolaient à l’idée que le gouvernement puisse taxer les plus riches, nous en sommes bien loin. Certes, Barnier a annoncé revoir « la courbe d’allègements des charges sociales », mais pour les patrons, ce sont toujours exonérations et subventions à gogo. Les 500 familles les plus riches, elles, pourront garder la main sur les 1200 milliards d’euros qu’elles possédaient en 2024 ! Certes, une contribution de 2 milliards est demandée aux plus riches d’entre elles sur trois ans, mais le gouvernement assure que ce sera exceptionnel. Comme toujours, ce sont les classes populaires qui sont les premières ciblées.

Un serrage de ceinture en règle à 40 milliards d’euros pour les services publics

Pour trouver 60 milliards d’euros et combler les déficits de l’État, autant aller chercher dans les services publics. Il est vrai qu’en la matière, Barnier et sa bande de casseurs ont mis la barre très haut. La suppression de 4 000 postes d’enseignants dans l’Éducation nationale est annoncée dans un contexte de pénurie de personnel éducatif pour prendre en charge les élèves, cette situation s’aggravant rentrée après rentrée. À cela s’ajoute une saignée historique de 15 milliards pour la Sécurité sociale : le déremboursement de certains médicaments par l’Assurance maladie compliquera encore davantage l’accès aux soins et les retraités devront attendre encore six mois pour voir leurs pensions indexées sur les prix. Quant aux travailleurs privés d’emploi par le patronat, peu épargnés par les gouvernements Borne et Attal, ils sont une nouvelle fois durement attaqués, avec 400 millions d’économie prévus sur l’assurance chômage. Faire les poches aux plus pauvres reste la bonne vieille recette de ces Robins des riches.

Les caisses de l’État se vident et les poches des riches se remplissent

Pour faire des économies, le gouvernement a eu une autre idée : supprimer 9 % du budget des fonds alloués aux Outre-mer, dans un contexte de crise sociale et de dégradation d’infrastructures vitales comme la distribution d’eau potable, il fallait oser !

Le gouvernement, qui ne perd pas le sens des priorités, n’a toutefois pas oublié d’augmenter le budget de l’armée de 3,3 milliards d’euros, pour atteindre 50,5 milliards d’euros. Préparer des conflits pour défendre les intérêts de l’impérialisme français, gaver de subventions et de commandes les marchands de canons : on reconnaît bien là les fondamentaux d’un gouvernement au service des classes dominantes !

Pour les travailleurs, pas question de payer l’addition !

Pendant que les profits se portent bien, le quotidien des classes populaires est marqué par un appauvrissement généralisé. Sur l’ensemble du territoire français, 20 200 licenciements économiques ont été enregistrés au premier trimestre 2024, touchant notamment les travailleurs du secteur automobile mais aussi du secteur social, dont la situation ne sera pas améliorée par les nouvelles coupes prévues dans le budget de la Sécurité sociale. Dans le même temps, l’inflation continue de peser lourdement sur nos dépenses quotidiennes… et le gouvernement en rajoute une couche en augmentant la taxe de consommation d’électricité de 3 milliards d’euros !

En Martinique, c’est une véritable révolte qui se lève depuis un mois contre la vie chère. Malgré la répression de l’État, les grèves et les blocages se poursuivent. Vendredi dernier, les manifestations ont entrainé la fermeture du principal aéroport de l’île ainsi que de la totalité des établissements scolaires. Ces manifestants ont totalement raison : à l’ensemble des travailleurs de les rejoindre !

Éditorial du NPA-Révolutionnaires du 14 octobre 2024

 

 


 

 

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