La Cour de cassation a confirmé la décision d’appel qui avait condamné l’ancien chef de l’État à un an de prison ferme sous bracelet électronique. Il a été reconnu à nouveau coupable de corruption et trafic d’influence. À cette peine s’ajoutent trois ans d’inéligibilité. Nicolas Sarkozy était jugé pour avoir noué en 2014 un « pacte de corruption » avec Gilbert Alizert, haut magistrat à la Cour de cassation, afin d’obtenir des informations pour influer sur un recours qu’il avait formé dans l’affaire Liliane Bettencourt où il avait été accusé d’abus de faiblesse à l’égard de la vieille dame, milliardaire et propriétaire du groupe L’Oréal. En échange, Nicolas Sarkozy et son avocat, Thierry Herzog avaient promis au magistrat un « coup de pouce » pour un poste honorifique à Monaco. Sarkozy verra, le 6 janvier prochain, s’ouvrir un nouveau procès, celui du financement libyen de sa campagne électorale de 2007. Un grand serviteur de l’État qui n’a jamais oublié de se servir au passage.