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Catastrophe écologique en cours aux Pays-Bas : le capitalisme détruit la planète !

Mardi 25 juillet, un cargo transportant plus de 3000 voitures de luxe a pris feu au large des côtes des Pays-Bas, au nord de l’île d’Ameland, dans une région classée au patrimoine mondial de l’Unesco pour sa biodiversité. L’incendie a causé la mort d’un des membres de l’équipage ; les autres ont dû sauter par-dessus bord et être secourus par les garde-côtes néerlandais. Cinq jours plus tard, le 30 juillet, l’incendie n’est toujours pas maîtrisé. Une opération de remorquage a débuté pour tenter de rallier un port de repli et éviter une catastrophe écologique sans précédent dans cette région.

Une des voitures électriques serait à l’origine de l’incendie. La difficulté à vaincre l’incendie vient du fait que les véhicules électriques sont dotés de batteries lithium-ion, qui peuvent prendre feu plusieurs heures, voire plusieurs jours après l’incident initial, du fait d’un phénomène « d’emballement thermique ». Sur un navire, ce phénomène est quasiment inévitable. Il est de plus aggravé par le fait que les voitures sont mélangées et serrées au maximum sur les ponts du bateau, pare-choc contre pare-choc. Car il s’agit de transporter le maximum de voitures avec le minimum de frais : on entasse donc la marchandise, quitte à mettre en danger les équipages et l’environnement !

D’autant plus qu’il est difficile d’avoir des informations exactes sur le nombre de voitures transportées. Le cargo en question, nommé Fremantle Highmay, se dirigeait en provenance du grand port voiturier allemand de Bremerhaven, pour aller à Singapour, en passant par Port-Saïd en Egypte. Le cargo flotte sous drapeau panaméen, mais appartient à l’armateur japonais Shoei Kisen Kaisha. Celui-ci a d’abord déclaré qu’il y avait 25 véhicules électriques à bord du navire. Mais le lendemain, l’affréteur du navire, le japonais K Line, a expliqué qu’il y avait 3783 voitures à bord, dont 498 électriques !

Si le navire venait à couler, ce serait plus de 10 000 espèces aquatiques et terrestres qui seraient menacées. La plus grande catastrophe écologique de l’histoire des Pays-Bas. Qui succéderait à une série d’autres : en 2019, 340 conteneurs d’un des plus gros porte-conteneurs au monde, touché par une tempête, étaient tombés à l’eau, jonchant de plastique et de polystyrène des kilomètres de littoral vierge de la côte néerlandaise. L’an dernier, c’est dans l’archipel des Açores qu’un cargo transportant 4000 voitures de luxe de Volkswagen avait sombré.

Oui, le capitalisme détruit la planète. Il est urgent de le renverser !

Aurélien Perenna