La cérémonie de récompenses du cinéma français, les Césars, a complètement zappé les femmes dans l’une des catégories reines, celui de la réalisation. Aucune chance de féliciter une réalisatrice, puisqu’aucune n’avait été retenue parmi les cinq prétendants. Face à cette invisibilisation, certaines cinéastes ont protesté et décidé de créer des prix féminins. De son côté, l’Académie des César a constaté, « avec regret », l’absence de femmes dans la catégorie meilleure réalisation. D’après une étude réalisée par le collectif féministe 50/50, qui œuvre pour la parité, l’égalité et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel, entre 2018 et 2022, seulement 20 % des nommés dans la catégorie meilleure réalisation étaient des femmes. Et aucune ne l’a emporté. En 47 éditions, seule Tonie Marshall, en 2000, a remporté ce César pour le film Vénus beauté (institut). Comme l’a déclaré la réalisatrice Audrey Dana : « ces nominations reflètent une société patriarcale. Lorsqu’on pense aux meilleurs films, on pense forcément à des bonhommes, c’est sûr et certain. » On ne lui fait pas dire.