Mediapart a dévoilé lundi l’histoire de Majdouline B., une soignante de l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, révoquée en octobre pour avoir porté… un calot chirurgical. Absurde ? Oui.
Insupportable surtout, car ce sont des dizaines d’employées de la Pitié et d’autres hôpitaux qui se font pousser vers la sortie parce qu’elles portent un « couvre-chef » (bonnet, calot, bandeau, charlotte). Elles sont ciblées par les directions au prétexte de la laïcité, ce qui est complètement bidon : une charlotte n’a jamais influencé personne ! Sans compter que leur laïcité est à sens unique : l’État verse chaque année 14 milliards d’euros à l’enseignement catholique. Et le nouveau téléphérique du Val-de-Marne a été « béni » par un prêtre à son inauguration !
Alors cette chasse aux couvre-chefs, c’est une attaque contre nous tous et toutes. Les directions des hôpitaux n’ont pas à sanctionner de façon complètement arbitraire. Et certainement pas à faire fuir des soignantes à l’heure où la santé manque déjà cruellement de bras. Le problème est de soigner les patients et de le faire tous ensemble : un hôpital devrait être géré en fonction de cet objectif.
Pour soutenir Majdouline, qui conteste sa révocation devant la justice, rassemblement mardi 23 décembre à 9 heures devant le tribunal administratif de Paris.