Dans le but de trouver 40 milliards d’euros d’économie pour son prochain budget, le gouvernement part à la chasse aux niches fiscales. On en compterait, paraît-il, 470 qui représenteraient un manque à gagner pour l’État de 85 milliards d’euros chaque année. Selon la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, au moins 50 d’entre elles seraient supprimées ce qui devrait rapporter entre 4 et 8 milliards d’euros. Sauf que parmi cette cinquantaine de niches on ne touche pas à celles qui concernent les entreprises. Pourtant la seule suppression du crédit d’impôt recherche dont elles bénéficient rapporterait d’un coup 7,7 milliards et l’annulation du dispositif visant à alléger les impôts des armateurs (comme le géant CMA-CGM) 1,3 milliard d’euros. Mais la ministre préfère s’attaquer aux plus modestes, notamment aux retraités qui bénéficient d’un crédit d’impôts de 10 % sans pour autant être riches. Une « justice fiscale » à la mode Bayrou.