Darmanin s’est rendu en visite à Mayotte pour le réveillon du Nouvel An, pour y annoncer un renforcement de la répression : création de centres éducatifs fermés, encadrement militaire pour les jeunes, construction d’une deuxième prison car la prison existante est totalement surpeuplée, augmentation des effectifs de police dont le maintien sur place des forces spéciales du Raid. Mayotte est une des îles de l’archipel des Comores dont l’État français a fait en 2011 son 101e département, en plein canal du Mozambique, la séparant des autres îles de l’archipel formant pourtant une même communauté. Mayotte c’est la France, disent Macron et ses ministres, mais c’est surtout une immense misère, le lieu du plus grand bidonville de France sur les hauteurs de la capitale Mamoudzou. Les 77 % de la population y sont maintenus sous le seuil de pauvreté par le colonialisme français. Cette situation a conduit en novembre dernier à une flambée de révolte. Les autres îles de cet archipel des Comores étant encore plus démunies que Mayotte, de nombreux Comoriens affluent vers cette dernière, par mer et au péril de leurs vies, et sont montrés du doigt comme immigrés et boucs émissaires. Cette frontière est non seulement artificielle mais meurtrière.
Non à ce monde de frontières et de répression.
Non au colonialisme français fauteur de misère et de mort.
Solidarité avec les exploités et opprimés de Mayotte et de l’ensemble des Comores.
Le 2 janvier 2023
