À peine lancée, la conférence sociale sur le travail et les retraites, déjà boudée par la CGT, enregistre une nouvelle défection : celle de la principale organisation patronale, le Medef. Ce dernier entend ainsi protester contre « le débat budgétaire qui conduit à augmenter très fortement les prélèvements sur les entreprises (ce qui) n’est pas de nature à installer la confiance », et veut, en outre, limiter les discussions à deux sujets : le financement de la protection sociale et l’amélioration du modèle productif. Ce qui se traduit par faire payer aux travailleurs le déficit de la Sécurité sociale et faire travailler les salariés plus et plus longtemps. Tout un programme. Mais cette défection n’empêche pas les autres organisations syndicales (CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) de continuer à participer à cette grand-messe devenue sans objet et qui se poursuivra jusqu’à la fin… de l’été 2026. De quoi donner du grain à moudre aux bureaucrates syndicaux… mais rien à la classe ouvrière.