Ci-dessous un article paru dans Le Parisien
Après les heurts qui ont émaillé la manifestation du 14 mai devant le lycée Genevoix, une élève de 15 ans avait été convoquée au commissariat car soupçonnée de l’organisation de la manifestation et une autre convoquée au tribunal pour enfants de Nanterre pour « outrage » et « rébellion ». Elles ont été mises hors de cause.
Par Marjorie Lenhardt
Le 12 juillet 2024
Gros soulagement pour deux lycéennes de Montrouge. À la suite du blocus du lycée Maurice-Genevoix, le 14 mai dernier en faveur de la paix à Gaza qui avait fini en heurts avec la police, cinq adolescents avaient été interpellés.
Si certains d’entre eux ont eu à suivre un stage de citoyenneté d’un à deux jours, l’une des lycéennes âgée de 16 ans devait répondre ce mardi 9 juillet des faits d’outrage et rébellion devant le juge des enfants de Nanterre. Elle a finalement bénéficié d’une relaxe. L’autre élève, la plus jeune âgée de 15 ans, qui avait été convoquée le 30 mai, puis le 26 juin, au commissariat car suspectée d’avoir organisé la manifestation a finalement bénéficié d’un abandon de charges faute de preuve.
« Nous avons montré la preuve qu’elle ne pouvait pas être à l’origine de l’organisation du blocus », commente la mère de L., 15 ans. Le jour de sa première convocation au commissariat, un petit rassemblement de soutien avait été organisé en présence notamment du député (LFI) Aurélien Saintoul, de militants du NPA, de Sud Poste, du Point levé et de quelques camarades de classe et enseignants.
Les professeurs du lycée, qui s’étaient réunis quelques jours après le blocus, dénonçaient notamment la « réponse disproportionnée des forces de l’ordre » ce jour-là. « S’il est vrai que le comportement de certains élèves était véhément, nous déplorons les moqueries, insultes, coups portés par les forces de l’ordre à l’encontre de jeunes mineurs », écrivaient-ils dans un communiqué.
« Tous les lycéens sont désormais tranquilles, toutes les poursuites sont terminées et ils vont pouvoir poursuivre leur avenir sereinement, donc nous sommes contents », commente Barth Ruz, membre de la direction du NPA Jeunes Révolutionnaires.