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Dans l’Éducation nationale, mieux vaut soutenir publiquement le boucher Netanyahou que faire une minute de silence pour Gaza

Kevin Bossuet, professeur d’histoire en Seine-Saint-Denis mais surtout chroniqueur habitué des plateaux de CNews, au point qu’on se demande quand il trouve le temps d’enseigner, s’est une nouvelle fois répandu en éloge sur l’État israélien et sur Netanyahou dimanche 15 juin. Deux jours après les attaques lancées par Israël contre l’Iran, il a déclaré sur cette chaîne de télévision : « Je veux témoigner toute mon admiration pour ce peuple israélien […] qui ne joue pas seulement sa survie mais celle de l’Occident. Vous êtes du bon côté de l’histoire. » On se souvient qu’il y a quelques semaines, le rectorat de Dijon suspendait une enseignante du lycée de Sens qui avait fait une minute de silence pour Gaza à la demande de ses élèves. Elle a écopé finalement d’un blâme. Kevin Bossuet, lui, est loin d’en être à sa première sortie ultra réactionnaire, mais n’a jamais écopé d’un blâme ni de la moindre remontrance de la part de l’Éducation nationale.