
Au mode lourd des transports en commun lyonnais (tram, métro, funiculaire), la grève a permis de se retrouver en assemblée générale le matin pour préparer les négociations annuelles obligatoires (NAO) à venir. Le cahier revendicatif a été validé collectivement, notamment l’augmentation de 300 euros à l’embauche. Puis les traminots se sont retrouvés une vingtaine dans la manifestation, dans un cortège enthousiaste et regroupant des travailleurs des différents services. Ils ont marché en tête, derrière une banderole rutilante et tout juste confectionnée. Celle-ci a été d’autant plus remarquée que ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu un tel cortège TCL ! Car, que l’on parle de l’AG ou de la manifestation, ce sont des habitudes militantes qui s’étaient perdues et qui se remettent petit à petit en place.
À Keolis Porte des Alpes, qui exploite une portion du réseau de cars en Isère, les travailleurs avaient prévu un deuxième jour de grève le 6 juin. Déçus par le résultat de la NAO qui portait le taux horaire à l’embauche à 13,27 euros tandis qu’ils revendiquaient 13,60 euros, ils se sont donnés rendez-vous sur deux piquets de grève dynamiques, à Voreppe d’abord et à Goncelin le lendemain. Les réflexes de lutte hérités de la grève de janvier 2023 étaient encore bien là et des collègues qui travaillent dans des dépôts séparés parfois de 100 kilomètres étaient bien contents de se retrouver.
Dans l’immédiat, aucune de ces deux grèves ne débouche sur un mouvement reconductible. Mais elles constituent des jalons importants en vue des mobilisations prochaines.
Correspondants