Interpellé par le Rassemblement national, qui tenait l’information d’un syndicat de gardiens de prison, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a tenu à faire savoir qu’il avait demandé l’annulation immédiate d’une activité surf thérapeutique organisée à la maison d’arrêt de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) en septembre pour des détenus en voie de réinsertion. Et droite comme extrême droite de tartiner sans vergogne sur les prisons quatre étoiles alors même que pratiquement chaque mois tombe un rapport sur l’état lamentable des prisons et la surpopulation carcérale (le taux d’occupation de celle de Saint-Malo dépasse les 150 %). Mais finalement l’affaire s’est dégonflée comme une baudruche. On a appris en effet que l’administration pénitentiaire n’était pour rien dans ce stage qui est organisé par l’hôpital psychiatrique de Rennes fréquenté par cinq détenus souffrant de troubles mentaux. Un projet sanitaire donc, pas un projet pénitentiaire, sous la responsabilité du ministère de la Santé. Mais pour Darmanin tout est bon pour attiser les préjugés les plus abjects. C’est d’ailleurs là son fonds de commerce.