À peine les représentants du PS, PC, LFI et EELV ont-ils acté leur rabibochage sous la bannière d’un Front populaire, que le NPA–L’Anticapitaliste a annoncé son ralliement à l’attelage qui s’enrichissait au fil des jours de l’adhésion de Glucksmann, Hidalgo, Hollande, d’un ministre de la Santé de Macron…
Au terme de tractations, le NPA–L’Anticapitaliste s’est vu octroyer une circonscription parmi les moins « gagnables » de toute la France ! Aux Européennes, dans cette 1re de l’Aude (Carcassonne), le RN a fait 41,9 % des voix, Marion Maréchal 5,5 %, Philippot 1 %, LR 4 % et les macronistes 10,4 %. Quant aux 14,5 % d’électeurs de Glucksmann, pas sûr qu’ils votent tous pour Philippe. Un Poutou que le Front populaire a donc solidement verrouillé derrière les murailles de Carcassonne. Pas de risque qu’il s’échappe vers les bancs du Palais-Bourbon.
Une politique aux antipodes de celle de notre NPA–Révolutionnaires qui, face à ce nouveau cartel électoral de gauche à vocation gouvernementale, conserve son indépendance de classe. C’est en réalité l’heure de vérité, la scission du NPA ayant précisément été voulue par le NPA–L’Anticapitaliste de Olivier Besancenot et Philippe Poutou pour rallier la gauche et le premier Front populaire venu.