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Égypte : Macron « oublie » d’évoquer la répression avec son « ami » al-Sissi

Pour son douzième déplacement sur les bords du Nil, Macron avait tout mis en scène pour célébrer son « amitié » avec le président al-Sissi, acteur majeur sur la scène politique au Moyen-Orient mais surtout gros acheteur d’armes tricolores (12 milliards d’euros au cours des dix dernières années). Quelques déclarations convenues sur Gaza, mais rien bien sûr sur la situation politique en Égypte. Pourtant ce régime dictatorial emprisonne à tour de bras et interdit les manifestations de rue, y compris celles en soutien au peuple palestinien. Rien d’étonnant alors que, selon des estimations des ONG, au moins 60 000 prisonniers d’opinion sont détenus dans les prisons du régime dont des opposants politiques (libéraux, islamistes, défenseurs des droits humains) mais aussi des artistes, des avocats, des journalistes, souvent accusés faussement de « terrorisme » ou d’atteinte à la sureté de l’État. Les conditions de détention sont largement critiquées par des organisations comme Amnesty International et Human Rights Watch, qui dénoncent des pratiques de détention prolongée sans jugement et des violations des droits humains. Mais de cela Macron s’en moque tant que Sissi continue de lui acheter des armes dont certaines sont utilisées pour réprimer son propre peuple.