Nos vies valent plus que leurs profits

Elles et ils devront travailler quatre semaines de plus sans contrepartie, les éducs de rue se mobilisent en Loire-Atlantique

Les éducateurs et éducatrices de rue de l’Agence départementale de prévention spécialisée (ADPS) sont en grève reconductible à Nantes et à Saint-Nazaire. Leur direction a confirmé l’augmentation de leur temps de travail de quatre semaines, sans augmenter les salaires, ni les effectifs.

Quatre semaines…

Mercredi 19 novembre, la direction a confirmé l’application de la loi sur les 1 607 heures de travail dans la fonction publique, arguant que l’ADPS fonctionne avec le statut de groupement d’intérêt public (GIP) depuis 2011, sous l’autorité du département et des cinq communes qu’elle couvre. Une particularité pour une structure sociale qui s’est retournée contre les 46 éducateurs et éducatrices de rue (sur 57 salariés), déjà en première ligne face à l’appauvrissement des quartiers populaires.

La dégradation des conditions de travail se poursuit dans le secteur social. Et comme dans les autres structures, l’ADPS de Loire-Atlantique fait travailler dans la précarité (salaires entre 1 500 et 2 400 par mois) et avec son propre régime de mise au pas (sanctions abusives et désormais, évolution des salaires non plus sur l’ancienneté mais au bon vouloir des chefs).

Mais depuis ce même mercredi 19 novembre, une trentaine de travailleurs et travailleuses ont entamé une grève reconductible. Leurs revendications : augmentation des salaires, retour au statut associatif et donc annulation des 1 607 heures. Dans un secteur attaqué de toutes parts, la meilleure riposte reste la grève ! Soutien aux éducs de rue en lutte !

Correspondant