
Le secteur social est secoué depuis plusieurs mois par des coupes budgétaires phénoménales, et par des grèves locales et nationales importantes qui y répondent. Dans un contexte de rentrée de lutte avec l’appel à tout bloquer, la treizième édition des rencontres nationales du travail social en lutte s’est tenue à Marseille.
Venus de Paris, Grenoble, Marseille, Poitiers, Toulouse, Montpellier, Nantes, d’autres villes encore, et même Berlin, des collègues et étudiants se sont retrouvés le temps d’un week-end pour faire l’état des lieux dans ce secteur et se munir d’une feuille de route. Face aux plans de licenciements, aux coupes budgétaires, à la mise en concurrence mais aussi à la répression des collègues qui luttent ou soutiennent le peuple palestinien, regrouper les luttes existantes et les visibiliser est apparu comme une évidence à ces équipes militantes, syndicats locaux et collectifs regroupant syndiqués et non syndiqués, dans le public comme dans le privé.
Conscients de la nécessité de frapper ensemble, les participants ont appelé à rejoindre toutes les luttes du secteur et les mobilisations interprofessionnelles. Pour autant, la volonté de rompre avec la stratégie des dates « saute-mouton » a poussé ce regroupement à voter un appel à la grève les 16, 17 et 18 décembre partout en France. L’expérience de la reconduction sur trois jours est un pari qui pourrait donner confiance à d’autres. Les travailleurs sociaux se munissent donc de cette perspective, sans attendre la stratégie attentiste des directions syndicales.
Une chose est sûre, tout au long du week-end, la critique de cette société capitaliste qui broie l’ensemble de notre classe a été au cœur des discussions. La seule façon de mettre fin au carnage, c’est la lutte contre le gouvernement et nos patrons. Les mouvements du mois de septembre ont en tout cas fait écho avec l’importance de la grève et sa généralisation pour une lutte victorieuse.
Correspondant