Lors des « Rencontres de l’avenir », une réunion bien réactionnaire organisée par l’économiste libéral Nicolas Bouzou et le maire LR de Saint-Raphaël, Frédéric Masquelier, l’ex-président Nicolas Sarkozy s’est lancé dans une violente diatribe contre les professeurs des écoles, les accusant de ne pas travailler assez longtemps et d’être, peu ou prou, des feignants. Et de conclure : « Il faut dire la vérité : nous n’avons pas les moyens d’avoir un million d’enseignants. » Pour ce qui est de la vérité, il semble complètement ignorer le fait que la France est l’un des pays de l’Union européenne où le nombre d’élèves par enseignant est le plus élevé. Quant aux horaires, c’est sous sa présidence, en 2008, que trois heures de cours avaient été supprimées le samedi matin, fixant à vingt-quatre le nombre d’heures d’enseignement hebdomadaire. À l’évidence, non seulement Sarkozy ne connait pas grand-chose à la réalité du corps enseignant mais, de plus, il a la mémoire qui flanche.