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Entre Depardieu et Macron, le grand écart d’Olivier Véran

Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, s’est exprimé sur BFMTV et RMC à propos de l’affaire Depardieu. Il a expliqué que les propos sur les femmes tenus par l’acteur dans Complément d’enquête l’avaient « choqué », qu’il les trouvait « nuls » et qu’il « avait une pensée pour les personnes qui se sont senties offensées, qui sont victimes ». Il prenait ainsi le contre-pied des déclarations de Macron dans cette affaire. Mais, pour ne pas être accusé de crime de lèse-majesté, Véran a aussitôt défendu bec et ongle la politique menée par ce dernier en faveur des femmes en rappelant que c’était « la grande cause » de ses quinquennats. Ce dont les principales intéressées n’ont pas dû s’apercevoir. Et d’ajouter pour étayer son propos : « Emmanuel Macron, c’est le candidat qui en 2016 a mis sur la table la question des violences faites aux femmes dans les transports en commun. » Et de conclure en toute modestie : « La politique que nous menons porte des résultats », en évoquant notamment les derniers chiffres des féminicides fournis par la police et qui serait en très légère baisse. Sauf que ces chiffres sont contestés par les organisations féministes qui affirment, décompte à l’appui, qu’ils sont minorés. Bref, Véran va encore devoir ramer pour prouver que Macron n’est pas sexiste et que c’est au contraire un grand féministe.