Figure clé des manifestations propalestiniennes sur le campus de l’université Columbia, à New York, Mahmoud Khalil, 30 ans, avait été arrêté le 8 mars dernier par la sinistre police fédérale de l’immigration et transféré à près de 2 000 kilomètres de chez lui, au centre de détention pour immigrants de Jena, en Louisiane. Il était devenu le symbole de la volonté de Donald Trump de museler le mouvement étudiant en général et les soutiens aux Palestiniens en particulier. Né en Syrie de parents palestiniens il est titulaire d’une carte verte de résident permanent. Pour justifier son interpellation le secrétaire d’État Marco Rubio avait simplement indiqué que sa présence posait « potentiellement des conséquences sérieuses pour la politique étrangère » américaine. De nombreuses manifestations de soutien avaient eu lieu sur les campus. « Il s’agit d’une victoire, mais il n’aurait jamais dû être arrêté en premier lieu », a déclaré Elora Mukherjee, professeure de droit à l’université Columbia pour qui la mesure évoquée pour écrouer Mahmoud Khalil n’avait « jamais » été utilisée auparavant sur le titulaire d’un permis de résidence. Mais une victoire en demi-teinte. En effet Khalil a interdiction de quitter le territoire américain et ses déplacements sont limités à quelques États comme New-York, là où il réside, et le Michigan où se trouvent sa femme et son enfant. Le combat pour obtenir la levée de ces restrictions continue.