Ce lundi 11 août, Israël a de nouveau assassiné en toute impunité six journalistes palestiniens, dont Anas Al-Sharif, un visage connu des téléspectateurs de la région et qui travaillait pour Al-Jazeera. Cet acte a été revendiqué par le gouvernement israélien en prétendant que les journalistes travaillaient pour le Hamas. Une accusation sans fondement.
Les larmes de crocodiles des impérialistes
Cet assassinat se situe dans la nouvelle escalade entreprise par le gouvernement israélien. Le 7 août, le cabinet de sécurité de Netanyahou a validé le projet d’occuper toute la bande de Gaza, ce qui signifie de nouvelles offensives terrestres sur le quart du territoire qui n’est pas encore passé sous le contrôle de l’armée israélienne.
Cette annonce n’a suscité que de molles protestations de la part des dirigeants impérialistes, Macron allant même jusqu’à parler d’un « désastre annoncé d’une gravité sans précédent ». La belle affaire ! Macron et ses semblables ont, depuis plus d’un an et demi, soutenu totalement la guerre génocidaire de l’État israélien. Les flots d’armes en direction de Tel-Aviv ne se sont jamais taris : tout juste le chancelier allemand Friedrich Merz a-t-il annoncé la suspension de la livraison de « certaines armes » !
La répression contre les soutiens au peuple palestinien continue
Le 8 août dernier, plusieurs militants et militantes solidaires avec le peuple palestinien ont dressé des tentes sur la place de la Bastille, à Paris. La réaction du gouvernement Macron et de sa police a été immédiate : le camp a été démantelé en quelques minutes par les CRS, et une militante a été mise en garde à vue pendant plusieurs heures.
À Londres, le 9 août, ce sont plus de 500 manifestants qui ont été arrêtés et placés en garde-à-vue.
Voilà bien l’hypocrisie des dirigeants impérialistes qui, après avoir mollement protesté contre le plan total d’annexion de Gaza, répriment celles et ceux qui dénoncent la poursuite de ce génocide effroyable !
Les peuples du monde continuent de refuser ce massacre ! De nouvelles manifestations ont eu lieu dans les capitales européennes les 9 et 10 août derniers : Londres, Stockholm, Madrid, Athènes… Une manifestation monstre s’est aussi déroulée en Australie.
La mobilisation populaire internationale reste indispensable pour faire pression sur les dirigeants impérialistes qui soutiennent, dans les faits, l’État israélien. Elle est aussi indispensable pour encourager celles et ceux qui, en Israël même, se font de plus en plus entendre pour que cesse le massacre : alors que, dans la société coloniale israélienne, le gouvernement avait réussi à imposer une chappe de plomb pour faire bloc derrière l’opération génocidaire, des fissures importantes commencent à apparaître. Le 9 août, des dizaines de milliers d’Israéliens sont descendus dans les rues de Tel-Aviv pour exiger la fin de la guerre. Le Forum des familles des otages – qui, depuis le début du génocide, a lancé le slogan confus « Bring Them Home Now » (Ramenez les à la maison maintenant) – a décidé de rejoindre ces manifestations.
Dans différentes villes du pays, d’autres manifestations ont eu lieu. Certains participants à ces rassemblements se sont directement adressés aux soldats pour les appeler à désobéir aux ordres du gouvernement.
Ces différents collectifs ont décidé d’appeler à une « grève générale » le 17 août prochain. C’est bien la mobilisation populaire, qui permettra de mettre fin à ce génocide.
Éditorial du NPA-Révolutionnaires du 11 août 2025
