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Gaël, Yann, Mohamed, Brahim et Dalila : 12 juin 2025, mobilisation générale pour le procès des postiers du 92 !

Retour en 2014 : les postiers de Rueil, Courbevoie, La Garenne-Colombes et Gennevilliers font cinq mois et demi de grève pour l’embauche en CDI de collègues précaires virés par la direction, et contre des projets de réorganisations. Parmi les coups tordus de la boîte pour tenter, sans succès, de briser la grève : une garde-à-vue de 10 heures infligée à Gaël, Mohamed et Brahim, qui avait suscité un grand rassemblement et – semblait-il à l’époque – pas de poursuites judiciaires à la clé…

Prison pour « violation de domicile professionnel » ?

Mais le dossier a été opportunément déterré en 2019, lors du mouvement de grève de 15 mois des 150 postiers du 92, avec la mise en examen de Gaël, Yann, Dalila, Mohamed et Brahim, accusés de « violences » pour de simples manifestations au siège social de La Poste. Avec à la clé un nouveau chef d’accusation : « violation de domicile professionnel » ! Les griefs peuvent mener à 75 000 euros d’amende et à plusieurs années de prison : une répression taillée sur mesure contre une équipe syndicale qui a mis en difficulté la direction de La Poste en refusant toute suppression d’emploi et en adoptant une politique d’extension des grèves.

Coup d’accélérateur dans la procédure…

Après avoir été convoqués en 2019 dans le cadre de la mise en examen, les cinq n’ont plus eu de nouvelles pendant cinq ans… avant la réception au dernier moment d’une convocation à une audience au tribunal de Paris le 12 novembre, en pleine période électorale à La Poste. Les juges ont entendu les arguments en faveur d’un report : l’audience se tiendra donc le jeudi 12 juin 2025.

… donc coup d’accélérateur dans la mobilisation !

Un grand rassemblement sera organisé à 12 heures le 12 juin. Ce sera l’occasion de faire le procès de la répression à La Poste et dans tous les secteurs. Ce qui était conçu comme une attaque ciblée contre une équipe lutte de classe dans une entreprise peut se changer en occasion de donner la parole à bien des secteurs combatifs du monde du travail, au même moment et dans un même objectif : abandon de toutes les poursuites contre les militants ouvriers et contre les mouvements sociaux !

10 décembre 2024, Édouard Macbeyne