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Gaza : le bluff des largages humanitaires

La France a commencé ce vendredi ses largages d’aide humanitaire sur le territoire palestinien avec le soutien logistique de l’armée jordanienne et le feu vert de l’armée israélienne. Quatre vols ont été organisés, chacun larguant 10 tonnes de denrées non périssables. Macron a reconnu mezza voce que « c’était insuffisant ». C’est un euphémisme. En fait c’est insignifiant. 40 tonnes c’est l’équivalent du tonnage de deux camions alors que pour nourrir les Gazaouis il en faudrait plusieurs centaines par jour. Le commissaire général de l’office des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, a vivement dénoncé ces parachutages de vivres « au moins 100 fois plus coûteux » qu’un unique camion. Et de rappeler que « l’UNRWA a 6 000 camions chargés avec de l’aide hors de Gaza qui attendent le feu vert pour entrer. L’ONU, incluant l’UNRWA et ses partenaires, a été capable d’acheminer 500 à 600 camions par jour pendant le cessez-le-feu. ». Mais pour que ces camions puissent entrer encore faudrait-il que les puissances occidentales forcent leur allié israélien à changer de position. Mais ils n’en ont ni l’intention, ni la volonté. En attendant ils amusent la galerie avec les largages aériens.