Le chef spirituel des anglicans, Justin Welby, est sur la sellette. Il est accusé d’avoir camouflé un scandale qui a fait plus d’une centaine de victimes, essentiellement des garçons mineurs, abusés physiquement et sexuellement par un homme lié à l’institution religieuse. Entre les années 1970 et le milieu des années 2010, John Smyth, un avocat qui présidait une association caritative gérant des camps de vacances avec l’Église d’Angleterre, a agressé 130 garçons et jeunes hommes au Royaume-Uni puis en Afrique, notamment au Zimbabwe et en Afrique du Sud, où il s’était installé. Aujourd’hui décédé, il faisait par exemple venir de jeunes garçons à son domicile où il les battait avec une canne, parfois jusqu’au sang, invoquant des justifications théologiques. Des responsables de l’Église avaient eu connaissance des faits dès le début des années 1980 mais se sont tus dans le cadre d’une campagne de dissimulation. Car ce n’est pas un cas isolé. Cet été déjà avait été révélé le cas d’un prêtre pédophile qui s’était vu proposer une forte somme d’argent pour quitter ses fonctions. Aujourd’hui une pétition demande la démission de Welby. Mais c’est l’institution elle-même qui est gangrenée par la pédophilie, et ce depuis des siècles.